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Cours magistral rugby licence

Chapitre I) Le rugby - Rappel cours DEUG.

I) Spécificité des sports collectifs. Définition.

Opposition de 2 groupes,

Stratégies individuelles et collectives.

Habiletés motrices

Le tout dans un cadre réglementaire et dans le but de vaincre.

II) Spécificité rugby. Définition.

Communément défini comme un sport collectif de combat. On peut classer les sports cos de la manière suivante :

Non opposition au corps de l’adversaire

Opposition au corps de l’adversaire

Jeux de renvoi

Jeux interpénétrés et de circulation de balle

Jeux de combat collectif.

Volley ball

Basket, Hand, Foot, Hockey water polo

Rugby à 15, à 13, foot américain.

A travers cette classification, idée qu’il existe des spécificités à chaque activité et des principes généraux. Comment prendre en compte ces faits dans l’enseignement du rugby ?

III) Comment préserver la spécificité de l’activité.

A) Cadre réglementaire.

Ensemble des règles qui définissent les modalités des rapports entre attaquant et défenseur ainsi que celle qui permettent de préserver l’essence de l’activité. on trouvera ici :

Le hors jeu => ligne de front => combat.
Le tenu => protection des joueurs au sol et debout.
La marque.
Les droits des joueurs.

B) Règles secondaires.

En avant,
Touché dans l’en but,
Arrêt de volée,
Remise en jeu Etc….

IV) Principes fondamentaux des sports collectifs.

A) Imposer la pression.

Gérer le rapport d’opposition c’est d’abord et avant tout imposer son jeu sur l’équipe adverse. A tout moment l’attaque essaye de déstabiliser la défense et en même temps, celle ci tente de lui subtiliser Le ballon. Moins l’adversaire aura d’alternatives à sa disposition, plus le rapport de force pourra basculer rapidement. Sur le plan tactique, cela signifie qu’il faudra être capable d’imposer cette « pression » sur le porteur de balle MAIS aussi sur les receveurs potentiels.

B) Opposer le fort au faible.

Stratégiquement, dans tous les sports d’opposition, les premières phases de jeu consistent à prendre la mesure des adversaires. Par une série d’attaque diversifiée, on va tenter de découvrir quels sont les points faibles de l’équipe adverse. C’est évidemment sur cette dimension du jeu que devront être portés les efforts.

Dans un deuxième sens, cela peut se comprendre comme une résultante d’une action passée. Dans ce cadre, la rentrée d’un ailier au hand va concentrer la défense vers le centre. Les espaces libres latéraux peuvent donc être envisagées comme une zone de faiblesse qu’il faudra attaquer.

Jouer plusieurs fois successivement dur le plan profond du terrain au rugby pour regrouper la défense et la déborder.

C) Atteindre le but par la voie la plus directe, avec les moyens les plus simples, les plus économiques et les plus efficaces.

Entre différentes possibilités de jeu, la solution la plus simple est toujours la meilleure car elle permet, avec un moindre coût, d’atteindre le but souhaité. Ce principe permet aussi de mieux cerner les actions à effectuer dans la mesure ou il permet de guider les choix des pratiquant.

Ex :

La plus simple façon de jouer un 2c1 est de fixer et de donner,
La plus simple façon et la plus économique pour réorganiser un R1 est que ceux qui «sont les plus près vont au plus loin »,
La meilleure façon de pousser est celle qui consiste à avoir les appuis le plus loin des épaules et la tête en hyper extension (dos plat) ETC….

D) Réaliser un maximum de jeu avant d’être impliqué dans l’action.

La notion de PREACTION est fondamentale dans tous les sports collectifs. Elle renvoie à la notion d’anticipation mais dans l’action. PREAGIR c’est d’abord et avant tout agir pour pouvoir intervenir de la façon la plus efficace et déterminante possible. Le jeu en préaction est donc avant tout un jeu sans ballon.

Un des principes de cette préaction est d’effectuer un maximum de jeu avec l’espace avant de l’effectuer avec la balle. Dans ce cadre, on peut citer :

Le placement de l’arrière ou de l’ailier pour couvrir un flan du terrain lors du récupération adverse,
Le placement du pilier qui va essayer le plus tôt possible de prendre le dessus sur son adversaire (passage en dessous de l’épaule),
Le soutien intérieur dans une situation de 2c1 déjà placé pour permettre au mouvement de se prolonger,
La course de replacement du 2emme ligne dans la réserve axiale.

V) Principes fondamentaux du rugby.

A) Le combat des hommes est premier.

(a) Raisons historiques.

L’histoire du rugby montre avant tout que les jeux de combat et de bataille sont les ancêtres du rugby moderne. Toute l’évolution du jeu montre que les joueurs et les législateurs ont toujours valorisé en même temps :

LE COMBAT DES HOMMES,
LA SÉCURITÉ DES JOUEURS.

Le ballon dans ce cadre n’est qu’un catalyseur de la lutte des hommes. Plus que sa possession, c’est l’affrontement des équipes qui fait la particularité du rugby.

(b) Raisons structurelles.

Le rugby est le seul sp co ou la ligne de hors jeu revêt une importance capitale dans la mesure ou elle détermine les rapports entre les attaquants et les défenseurs. Elle met en place une véritable ligne de front qu‘il faudra faire avancer progressivement vers l’en but adverse. Sa particularité aussi vient du fait qu’elle existe quel que soit la position sur le terrain et qu’elle est déterminé non pas par les défenseurs mais par les partenaires du porteur. Tout est donc fait au rugby pour que le combat individuel et collectif s’effectue au niveau où se trouve les hommes.

(c) Raisons tactiques.

La tactique au rugby devient alors simple : comment transpercer cette ligne de front pour s’approcher du but adverse. Toutes les phases de jeu ont directement ou indirectement cette finalité.

B) Attaquer = avancer.

Cela revient sur le plan de l’occupation de l’espace par rapport à la ligne de front à avoir plus de joueur que d’adversaires en avançant. Effectivement, l’équipe qui avance va parvenir à plus ou moins longue échéance à isoler le porteur de balle et à le faire reculer. De ce fait, son soutien est donc en position de hors jeu et ne sert plus à rien alors que celui de l’équipe adverse est en surnombre et va vers l’avant. l’équipe qui avance au rugby est donc souvent celle qui domine.

C) Imposer la pression au delà de la ligne d’avantage.

Dans le même ordre d’idée que précédemment, plus on pourra imposer cette pression au delà de la ligne d’avantage, plus le porteur va se couper de son soutien. Cela met aussi en évidence la notion de continuité des mouvements qui avancent.

D) Notion de surnombre latéral, surnombre frontal.

Il est possible de franchir la ligne de front sur les deux plans de l’espace de jeu :

Sur le plan frontal => Jeu en pénétration (ind ou collectif),
Sur le plan latéral => jeu déployé.

Dans les deux cas, les objectifs sont identiques : déstabiliser sur un plan du terrain pour attaquer sur l’autre partie. C’est pour cela que l’on dit qu’il existe une réciprocité entre JG et JD. L’un ne peut se comprendre qu’en fonction de l‘autre comme étant son prolongement logique.

E) Progresser sur la ligne de front, collectivement ou individuellement avec ou sans ballon.

Fondamentalement, le rugby peut être assimilé à un gagne terrain. On cherche à faire avancer la ligne de front vers l’en but adverse. Pour cela, il est nécessaire d’être dominant sur la ligne de combat. Cette domination s’effectue d’abord sur le plan homme pour homme, puis sur les plans collectifs de ligne et total.

Cette notion de domination, d’imposer son jeu à son adversaire direct fait partie intégrante de la formation du joueur.

«Toute éducation fondée prioritairement sur le rapport joueur ballon est dangereuse à terme parce qu’elle fait passer le combat au second plan et néglige de ce fait la sécurité du joueur».

Chapitre II) Démarche apprentissage.

I) Entrée dans l’activité.

LE JEU dans sa forme la plus globale doit être l’entrée privilégiée dans le domaine des sports collectifs. Ce jeu global DOIT RESPECTER l’essence de l’activité au travers de son cadre réglementaire (sauf pour les petits : maternelle - CP). Très tôt (tout de suite), l’enfant doit savoir quelle type d’activité il va pratiquer. En ce qui concerne le rugby, cela signifie qu’il doit tout de suite être placé en situation d’opposition au corps de l’adversaire.

Les problèmes les plus importants à gérer et à appréhender sont dans ce cadre la résolution des problèmes d’ordres affectifs :

Peur du contact avec l’adversaire,
Peur du contact avec le sol,
Peur de se trouver en situation d’échec par rapport au jeu pour ces mêmes raisons.

Ces problèmes sont d’autant plus grands qu’augmente la vitesse des joueurs. Pour cela, on pourra utiliser plusieurs types de variables didactiques :

Le poids et la taille du ballon,
Les dimensions de l’espace de jeu,
L’équilibre au niveau des morphologies au sein des équipes.

La démarche qui consisterait à édulcorer les problèmes liés à l’affrontement est vouée à former des joueurs qui n’ont pas intégré les fondements concernant la gestion de leurs propres sécurité et de celle des autres.

Cela signifie donc QUE L’ON DOIT AVANT TOUT donner les moyens aux enfants de lutter contre cette appréhension en construisant avec eux une motricité adaptée à la rudesse des chocs inhérents à l’activité.

Ensuite, toute activité ne peut être séparée du plaisir qu’on éprouve à la pratiquer. JOUER en se FAISANT PLAISIR doit être la clef de voûte de toutes les situations. Sur le plan psychologique (voire les théories concernant la motivation), les apprentissages seront plus efficaces, plus rapides et plus durables s’ils peuvent être mis en relation avec des émotions fortes positives.

Toute la difficulté de la relation pédagogique est peut être d’arriver à ce point. Ne plus passer son temps à essayer de motiver les élèves mais faire en sorte de construire sur quelque chose d’existant.

II) Partir du jeu pour revenir au jeu.

Le jeu est le point de départ de la démarche d’enseignement. A travers les problèmes rencontrés, reconnus par les élèves, l’enseignant va proposer un certain nombre de situations de remédiations. Dans cette optique, on tente de donner du SENS aux contenus à aborder dans la mesure ou :

Ils viennent de problèmes issus du jeu,
Ils placent les élèves en situations momentanées d’échecs ou de non évolutions,
Ils sont connus par tous et sont légitimes.
Ils permettent de revenir au jeu en accroissant les pouvoirs moteurs ou tactiques des élèves.

Le jeu est donc au départ et est l’aboutissement du traitement didactique et de la démarche pédagogique.

III)Schéma global.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tactique - technique.

La démarche pédagogique de l’enseignant doit avant permettre :

De mieux comprendre l’activité que l’on pratique,
De donner du sens à ce qu’il fait,
De donner du sens à ce que vont faire les élèves.

Dans ce cadre, l’opposition stérile entre « technique - tactique » n’a pas de raison d’être. En reprenant la démarche proposée, le jeu doit apparaître comme l’élément fondamental dans une approche en sport co. Il va faire émerger des problèmes que rencontre concrètement les élèves. Les apports à effectuer (quel qu’ils soient), sont donc toujours en relation avec les difficultés du moment. La gestion des problèmes moteurs (techniques par exemple) doit s’inscrire dans cette optique.

Il est vain de s’évertuer à travailler le tir au hand, le shoot au basket, le drop ou la passe vrillée au rugby si l’élève :

N’est jamais en situation de l’utiliser,
N’est pas confronté au problème,
N’en ressent pas la nécessité.

Notre travail consiste pour une très grande part à donner les moyens à nos élèves à dépasser leur niveau de compétence du moment. Encore faut-il que ces nouvelles compétences soient considérées comme légitimes et nécessaires.

V) Construction de situations pédagogiques en sport co.

Un certain nombres de critères peuvent être pris en compte pour respecter la spécificité des sports collectifs dans une situation pédagogique (Ref à DELEPLACE R)

ALTERNATIVE : les enfants doivent toujours avoir au moins 2 choix disponible.
RÉCIPROCITÉ ATT ó DEF : A tout moment, cette réciprocité doit exister => la situation ne s’arrête que lorsqu’il y a un point de marqué ou une faute contraire à l’essence de l’activité.
LANCEMENT DU JEU : il doit respecter au maximum la situation du mouvement général (idée de transfert)
ÉQUILIBRE NUMÉRIQUE - ESPACE ADÉQUAT.