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Cours magistral rugby licence Chapitre I) Le rugby - Rappel cours DEUG. I) Spécificité des sports collectifs. Définition. Opposition de 2 groupes, Stratégies individuelles et collectives. Habiletés motrices Le tout dans un cadre réglementaire et dans le but de vaincre. II) Spécificité rugby. Définition. Communément défini comme un sport collectif de combat. On peut classer les sports cos de la manière suivante :
A travers cette classification, idée qu’il existe des spécificités à chaque activité et des principes généraux. Comment prendre en compte ces faits dans l’enseignement du rugby ?
Ensemble des règles qui définissent les modalités des rapports entre attaquant et défenseur ainsi que celle qui permettent de préserver l’essence de l’activité. on trouvera ici :
Gérer le rapport d’opposition c’est d’abord et avant tout imposer son jeu sur l’équipe adverse. A tout moment l’attaque essaye de déstabiliser la défense et en même temps, celle ci tente de lui subtiliser Le ballon. Moins l’adversaire aura d’alternatives à sa disposition, plus le rapport de force pourra basculer rapidement. Sur le plan tactique, cela signifie qu’il faudra être capable d’imposer cette « pression » sur le porteur de balle MAIS aussi sur les receveurs potentiels.
Stratégiquement, dans tous les sports d’opposition, les premières phases de jeu consistent à prendre la mesure des adversaires. Par une série d’attaque diversifiée, on va tenter de découvrir quels sont les points faibles de l’équipe adverse. C’est évidemment sur cette dimension du jeu que devront être portés les efforts. Dans un deuxième sens, cela peut se comprendre comme une résultante d’une action passée. Dans ce cadre, la rentrée d’un ailier au hand va concentrer la défense vers le centre. Les espaces libres latéraux peuvent donc être envisagées comme une zone de faiblesse qu’il faudra attaquer. Jouer plusieurs fois successivement dur le plan profond du terrain au rugby pour regrouper la défense et la déborder.
Entre différentes possibilités de jeu, la solution la plus simple est toujours la meilleure car elle permet, avec un moindre coût, d’atteindre le but souhaité. Ce principe permet aussi de mieux cerner les actions à effectuer dans la mesure ou il permet de guider les choix des pratiquant. Ex :
La notion de PREACTION est fondamentale dans tous les sports collectifs. Elle renvoie à la notion d’anticipation mais dans l’action. PREAGIR c’est d’abord et avant tout agir pour pouvoir intervenir de la façon la plus efficace et déterminante possible. Le jeu en préaction est donc avant tout un jeu sans ballon. Un des principes de cette préaction est d’effectuer un maximum de jeu avec l’espace avant de l’effectuer avec la balle. Dans ce cadre, on peut citer :
L’histoire du rugby montre avant tout que les jeux de combat et de bataille sont les ancêtres du rugby moderne. Toute l’évolution du jeu montre que les joueurs et les législateurs ont toujours valorisé en même temps :
Le ballon dans ce cadre n’est qu’un catalyseur de la lutte des hommes. Plus que sa possession, c’est l’affrontement des équipes qui fait la particularité du rugby.
Le rugby est le seul sp co ou la ligne de hors jeu revêt une importance capitale dans la mesure ou elle détermine les rapports entre les attaquants et les défenseurs. Elle met en place une véritable ligne de front qu‘il faudra faire avancer progressivement vers l’en but adverse. Sa particularité aussi vient du fait qu’elle existe quel que soit la position sur le terrain et qu’elle est déterminé non pas par les défenseurs mais par les partenaires du porteur. Tout est donc fait au rugby pour que le combat individuel et collectif s’effectue au niveau où se trouve les hommes.
La tactique au rugby devient alors simple : comment transpercer cette ligne de front pour s’approcher du but adverse. Toutes les phases de jeu ont directement ou indirectement cette finalité.
Cela revient sur le plan de l’occupation de l’espace par rapport à la ligne de front à avoir plus de joueur que d’adversaires en avançant. Effectivement, l’équipe qui avance va parvenir à plus ou moins longue échéance à isoler le porteur de balle et à le faire reculer. De ce fait, son soutien est donc en position de hors jeu et ne sert plus à rien alors que celui de l’équipe adverse est en surnombre et va vers l’avant. l’équipe qui avance au rugby est donc souvent celle qui domine.
Dans le même ordre d’idée que précédemment, plus on pourra imposer cette pression au delà de la ligne d’avantage, plus le porteur va se couper de son soutien. Cela met aussi en évidence la notion de continuité des mouvements qui avancent.
Il est possible de franchir la ligne de front sur les deux plans de l’espace de jeu :
Dans les deux cas, les objectifs sont identiques : déstabiliser sur un plan du terrain pour attaquer sur l’autre partie. C’est pour cela que l’on dit qu’il existe une réciprocité entre JG et JD. L’un ne peut se comprendre qu’en fonction de l‘autre comme étant son prolongement logique.
Fondamentalement, le rugby peut être assimilé à un gagne terrain. On cherche à faire avancer la ligne de front vers l’en but adverse. Pour cela, il est nécessaire d’être dominant sur la ligne de combat. Cette domination s’effectue d’abord sur le plan homme pour homme, puis sur les plans collectifs de ligne et total. Cette notion de domination, d’imposer son jeu à son adversaire direct fait partie intégrante de la formation du joueur. «Toute éducation fondée prioritairement sur le rapport joueur ballon est dangereuse à terme parce qu’elle fait passer le combat au second plan et néglige de ce fait la sécurité du joueur». Chapitre II) Démarche apprentissage. I) Entrée dans l’activité. LE JEU dans sa forme la plus globale doit être l’entrée privilégiée dans le domaine des sports collectifs. Ce jeu global DOIT RESPECTER l’essence de l’activité au travers de son cadre réglementaire (sauf pour les petits : maternelle - CP). Très tôt (tout de suite), l’enfant doit savoir quelle type d’activité il va pratiquer. En ce qui concerne le rugby, cela signifie qu’il doit tout de suite être placé en situation d’opposition au corps de l’adversaire. Les problèmes les plus importants à gérer et à appréhender sont dans ce cadre la résolution des problèmes d’ordres affectifs :
Ces problèmes sont d’autant plus grands qu’augmente la vitesse des joueurs. Pour cela, on pourra utiliser plusieurs types de variables didactiques :
La démarche qui consisterait à édulcorer les problèmes liés à l’affrontement est vouée à former des joueurs qui n’ont pas intégré les fondements concernant la gestion de leurs propres sécurité et de celle des autres. Cela signifie donc QUE L’ON DOIT AVANT TOUT donner les moyens aux enfants de lutter contre cette appréhension en construisant avec eux une motricité adaptée à la rudesse des chocs inhérents à l’activité. Ensuite, toute activité ne peut être séparée du plaisir qu’on éprouve à la pratiquer. JOUER en se FAISANT PLAISIR doit être la clef de voûte de toutes les situations. Sur le plan psychologique (voire les théories concernant la motivation), les apprentissages seront plus efficaces, plus rapides et plus durables s’ils peuvent être mis en relation avec des émotions fortes positives. Toute la difficulté de la relation pédagogique est peut être d’arriver à ce point. Ne plus passer son temps à essayer de motiver les élèves mais faire en sorte de construire sur quelque chose d’existant.
Le jeu est le point de départ de la démarche d’enseignement. A travers les problèmes rencontrés, reconnus par les élèves, l’enseignant va proposer un certain nombre de situations de remédiations. Dans cette optique, on tente de donner du SENS aux contenus à aborder dans la mesure ou :
Le jeu est donc au départ et est l’aboutissement du traitement didactique et de la démarche pédagogique.
La démarche pédagogique de l’enseignant doit avant permettre :
Dans ce cadre, l’opposition stérile entre « technique - tactique » n’a pas de raison d’être. En reprenant la démarche proposée, le jeu doit apparaître comme l’élément fondamental dans une approche en sport co. Il va faire émerger des problèmes que rencontre concrètement les élèves. Les apports à effectuer (quel qu’ils soient), sont donc toujours en relation avec les difficultés du moment. La gestion des problèmes moteurs (techniques par exemple) doit s’inscrire dans cette optique. Il est vain de s’évertuer à travailler le tir au hand, le shoot au basket, le drop ou la passe vrillée au rugby si l’élève :
Notre travail consiste pour une très grande part à donner les moyens à nos élèves à dépasser leur niveau de compétence du moment. Encore faut-il que ces nouvelles compétences soient considérées comme légitimes et nécessaires.
Un certain nombres de critères peuvent être pris en compte pour respecter la spécificité des sports collectifs dans une situation pédagogique (Ref à DELEPLACE R)
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